Algérie : Pacifiquement, La Population Demande Au Président Abdelaziz Bouteflika De Renoncer à Un Cinquième Mandat.

Les Algériens ont en tout cas fait peu de cas des mises en garde sur les risques de « chaos » lancées par le chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika, qui semble déterminé à ne pas céder. Les manifestants réclament depuis trois semaines des changements à la tête de l’État et rejettent la candidature du président sortant pour un cinquième mandat.

La police a fait usage dans l’après-midi de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui tentaient de forcer un cordon de police bloquant l’accès à une artère remontant vers la présidence de la République, selon une journaliste de l’AFP.

Alors que le cortège s’était dispersé calmement et que les rues se vidaient à la tombée de la nuit, des heurts ont opposé, comme les deux semaines passées à la fin de la manifestation, ces policiers à de petits groupes de jeunes.

Ces heurts, selon la police, ont fait 112 blessés dans ses rangs, et 195 personnes ont été arrêtées, soupçonnés de « saccage » et de « vandalisme ».

Aucun autre incident notable n’a été signalé durant la manifestation, qui s’est déroulée dans une ambiance festive, en l’absence de policiers pourtant initialement présents en force dans le centre-ville, mais qui se sont retirés face au nombre de marcheurs.

Aucun incident n’a été signalé en province. En plus des appels à la mobilisation, sous le hashtag « #Mouvement_du_8_Mars », avaient également circulé sur les réseaux sociaux les « 18 commandements des marcheurs du 8 mars », rappelant le mot d’ordre de manifestation « pacifique ».

Parmi ces commandements écrits par le poète et écrivain Lazhari Labter : « Pacifiquement et tranquillement je marcherai », « À aucune provocation je ne répondrai », « Pas une pierre je ne jetterai, « Après la marche (…) je nettoierai ».

« Nous demandons au Conseil constitutionnel d’assumer ses responsabilités (…) cette candidature est irrecevable », a expliqué Me Ahmed Dahim, membre du Conseil de l’ordre des avocats d’Alger, alors que ses confrères scandaient « Non au 5e mandat ! ».

Le Conseil constitutionnel doit statuer sur les candidatures avant le 14 mars. Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, a perdu au cours des dernières 24 heures le soutien, qui lui est habituellement acquis, des trois importantes associations liées à la guerre d’indépendance dont il est un ancien combattant, selon des communiqués publiés dans les médias locaux.

Alice Bakandja

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