Jeudi, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson, en visite officielle à Ankara, a déclaré que c’était au peuple syrien de décider de l’avenir de Bachar el-Assad. L’ambassadrice américaine auprès de l’Organisation des nations unies (ONU), Nikki Haley, a également déclaré, ce jeudi 30 mars, que Washington ne considérait plus le départ du président syrien, Bachar Al-Assad, comme une priorité pour mettre fin au conflit dans le pays. « Il faut choisir ses batailles, a dit Mme Haley à un groupe de journalistes. Quand vous regardez la situation, il faut changer nos priorités, et notre priorité n’est plus de rester assis là, à nous concentrer sur faire partir Assad. »
Nikki Haley s’exprimait après des propos similaires du secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, qui avait déjà signalé, jeudi à Ankara, une inflexion dans la diplomatie américaine en affirmant que « le sort du président Assad, à long terme, sera décidé par le peuple syrien ».
Concentrer les efforts sur une solution politique au conflit
Selon l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Washington veut désormais concentrer ses efforts sur une solution politique au conflit :
« Notre priorité est vraiment de regarder comment on peut obtenir des résultats. Avec qui devons-nous travailler pour réellement faire une différence pour les gens en Syrie ? »
La diplomate a dit ne pas vouloir se focaliser sur le sort de Bachar Al-Assad « de la même façon que l’administration précédente ». « Est-ce que nous pensons qu’il est un obstacle ? Oui. Est-ce que nous allons rester assis là et nous concentrer sur le faire partir ? Non. », a-t-elle dit.
Nikki Haley a également annoncé vouloir contrer l’influence de l’Iran, allié de Bachar Al-Assad dans sa guerre contre les forces rebelles. Elle a assuré que Washington était prêt à travailler avec d’autres acteurs du conflit, y compris la Turquie, pour trouver une solution de long terme en Syrie.