Quatre ressortissants américains ont été tués, mercredi 16 janvier, dans un attentat commis à Manbij, dans le nord de la Syrie, a annoncé dans la soirée le Pentagone. Parmi ces victimes, deux étaient des militaires, un était un civil et le quatrième était un sous-traitant. Trois autres soldats ont été blessés, a-t-il ajouté.
Si ce bilan est confirmé, il s’agira de l’attentat le plus meurtrier à viser des soldats américains depuis leur déploiement sur le théâtre de guerre syrien en 2015.
De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait état d’un bilan de 20 morts, dont cinq Américains. Il a ajouté que, selon lui, l’attentat n’aura aucune conséquence sur la décision du président Donald Trump de retirer les forces américaines de Syrie.
L’attaque a été revendiquée sur Internet par l’organisation État islamique (EI), qui parle d’un attentat-suicide. Amaq, l’organe de propagande du groupe djihadiste, assure qu’un kamikaze a actionné ses charges au passage de la patrouille. « Une explosion s’est produite à proximité d’un restaurant, visant des Américains, et il y avait avec eux des miliciens du Conseil militaire de Manbij », a déclaré un témoin cité par Reuters.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays, l’attentat a visé un restaurant dans le centre-ville contrôlé par une coalition arabo-kurde, où sont déployées des troupes de la coalition internationale anti-jihadiste.
Jean Didier B