Les principaux ténors de l’opposition politique en République démocratique du Congo, engagés dans un processus de désignation d’un candidat unique à la présidentielle du 23 décembre contre le dauphin du président Joseph Kabila, avaient informé le gouverneur de Kinshasa de la tenue, le 29 septembre, d’une réunion publique.
« Je prends acte de la tenue de votre activité politique (samedi) de 10 heures à 15 heures », dans un espace situé près du siège du Parlement congolais, a écrit le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta, dans une lettre. « Je vous invite à veiller, au cours du déroulement de votre activité, au strict respect des dispositions de la loi régissant les manifestations et réunions publiques », a ajouté le gouverneur, demandant aux organisateurs « d’entrer en contact » avec le chef de la police « pour des besoins de sécurité ».
L’opposant en exil Moïse Katumbi, qui a vainement tenté de regagner le territoire congolais, accuse le pouvoir de l’avoir empêché de déposer sa candidature. Quant à l’ex-chef de guerre et ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, il a été écarté du marathon présidentiel à cause de sa condamnation par la Cour pénale internationale (CPI) pour subornation de témoins.